sam. 19 septembre 2009 - 20h30
Jetant les paroles en l’air pour en télescoper les sonorités, Valiumvalse taquine les mots sans concession. De leur musique chamarrée se dégage un arôme de bohème, orchestré avec poésie et légèreté. Un bal acidulé, servi sans complexe, par l’Orchestre vaudou du sud… de l’Alsace.
Avec 15 titres Valiumvalse signe son troisième album « le tango des gangsters » et invite une multitude d’instrumentistes : violon, viole de gambe, cuivres, ondes Martenot et une choriste. Pas moins de 15 musiciens nous font voyager au fil des notes et des mots qui sont plus subtils et concernés que dans leurs précédents opus. L’esprit musical du groupe est conservé intact avec une palette sonore plus large, des ambiances plus posées et plus abouties. Le bandonéon en est la trame, le fil conducteur qui permet à Valiumvalse de s’échapper dans des univers très divers avec un garde fou qui aurait le visage du tango et une mission : la traque du gangster moderne, « de la finance et des ministères »…
Le choix de la qualité des arrangements, de l’enregistrement et du mixage a permis de mettre en valeur presque deux années de travail minutieux. C’est dans les montagnes suisses que le groupe a posé ses instruments et ses valises au Greenwood studio de Glen Miller. C’est « docteur » Alban Frueh, chirurgien du son, musicien à part entière dans notre association de malfaiteurs qui a réalisé les prises de son et le mixage. La cerise sur le gâteau, l’olive sur le loukoum : c’est Tomi Ungerer, l’alsacien vivant le plus célèbre au monde, qui a signé l’illustration originale de la pochette. Ce dessin donne le ton tant pour le côté dansant que pour l’ironie des textes.