ven. 7 mai 2010 - 20h30
L’auteur dramatique le plus joué au monde a succédé à Julien Green au fauteuil 22 de l’Académie française. Honneur bien mérité pour un homme qui dans le domaine de l’humour cocasse et du dérisoire absolu est passé maître, à travers moult récits, romans et bien sûr pièces de théâtre, dans l’art de faire nous renvoyer à nos petites et grandes contradictions.
Treize ans de vie conjugale. Mais où sont les feux de Bengale ?
Un couple trentenaire et déjà blasé attend la baby-sitter afin de pouvoir se rendre à dîner chez des amis. Mais celle qui sonne à la porte n’est pas celle qu’on attend ! C’est une surprise, une fissure dans les habitudes, une occasion de retrouver les feux de Bengale… !
Allons-y gaiement ! Le couple s’en donne à cœur joie sur le dos de la pauvrette… Mais au bout du compte, qui va manger qui ?
Avec la baby-sitter, Obaldia, une fois de plus, fait dans la dentelle. Il brode dans les relations humaines, il coud dans la chair du vivant. Il donne de la matière à vivre aux comédiens sur un texte qui n’est que jeu, subtilité, rupture systématique, chuchotements du quotidien qui se brise, hystérie des aléas.
On rit beaucoup au spectacle d’un couple qui tente de se reconstruire sur le dos de l’imbécile innocence.