Contes et légendes par Lotte Reiniger

Charlotte Reininger, née à Berlin en 1899, fut un précurseur, une pionnière de l’animation. Son travail est reconnu comme chef d’œuvre d’enchantement, d’art et de technique en y mêlant même des effets spéciaux.
Pionnière de l’animation en silhouettes, son plus grand succès fut “Les Aventures du Prince Ahmed” sorti en 1928, il est considéré comme le plus ancien long-métrage d’animation conservé.

Le ciné-concert comporte 5 courts-métrages dont :

Poucette (Thumbelina)

1954 N&B 10 min

Adapté du conte d’Andersen, Poucette est une ravissante petite fée kidnapée par un méchant crapaud puis forcée à se marier avec une taupe. Elle réussira à s’échapper grâce à une hirondelle.

La Cigale et la Fourmi (Der Heuschreck und die Ameise)

1954 N&B 10 min

Lotte Reininger nous offre sa propre version de la fable de La Fontaine où la cigale laisse sa place à une sauterelle et où la bonté du personnage l’emporte en fin de compte.
Dans la solitude de l’hiver, lorsque la fourmi cherche compagnie, la sauterelle l’accepte malgré tout : « tu as passé l’été à travailler, à présent passe l’hiver à danser ».

La poursuite du bonheur (Die Jagd nach dem Glück)

La poursuite du bonheur résulte d’un projet longuement mûri par deux couples amis : Carl Koch et Lotte Reininger, Jean Renoir et Catherine Hessling.
C’était initialement un long-métrage avec une partie en animation. Seule la partie animation a été diffusée. On suit les pérégrinations fantastiques d’une jeune fille à la recherche du bonheur.

Note d’intention musicale du Trio Alto, violoncelle, Ondes Martenot et piano.

Tombées littéralement sous le charme des courts-métrages d’animation et séduites par la finesse et la souplesse données au mouvement, l’idée musicale première du Trio est de réussir à retranscrire musicalement toute la magie, le fantastique et la féerie créés par Lotte Reiniger. Cette création musicale toute en dentelles s’inscrit à la frontière entre improvisation et écriture, délicate et aérienne autour des sonorités du piano, des cordes étroitement mêlées aux sons inclassables des Ondes Martenot, trouvant parfois une expression aussi angoissante que surprenante.